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Blog de réflexion , pensée, poésie, philosophie ,littérature

La «descente aux enfers» de Nymous terminée- Article et vidéo- (TVA nouvelles)

Publié le 11 Mars 2015 par Dominique Giraudet

«Il tremblait le pauvre petit.» Nymous était mort de frayeur quand Jacques Lessard est allé chercher l'animal au refuge, lundi soir. Mais cette fois, au moins, c'était pour de bon. «La descente aux enfers» était terminée.

Si le raton laveur qui lui avait été retiré une semaine plus tôt semblait plutôt farouche lors des retrouvailles, son maître ne s'en faisait pas du tout. «Je croyais à sa fidélité. On a été tellement complice, je n'avais aucune crainte.»

Il a eu un peu de difficulté à sortir la grosse bête pas féroce de sa cage, mais une fois dans la voiture, «il a changé d'attitude». Le raton de plus de 22 kg (50 lb) «est venu vers moi, il me léchait les oreilles.»

Il s'est détendu encore davantage en arrivant à la maison, où ses maîtres lui avaient sauvé la vie en le nourrissant au biberon deux ans plus tôt, au domaine du radar à Saint-Sylvestre. «Il a regardé autour, raconte M. Lessard, a revu les chats, il s'est assis sur le lit. Il se lavait, il se lavait...» Il est allé trouver son animal, s'est mis à lui caresser le menton. «Il a mis sa patte dans ma main et a plongé dans mes yeux, ça a duré au moins 30 secondes», a-t-il raconté.

Le raton a une otite, mange peu, et n'a pas fait ses besoins. «Cela me stresse un peu», a admis M. Lessard qui, avec Rachel, garde plusieurs animaux.

Ils sont néanmoins très reconnaissants envers le refuge Miss Dolittle et le Domaine de la faune, qui ont tout fait pour aider l'animal à rentrer à la maison.

Pour le couple, «c'est comme la fin d'une torture». M. Lessard a souligné être épuisé après avoir passé une semaine à se faire un sang d'encre, à faire des démarches auprès des autorités et à réaliser des entrevues avec les médias. En effet, depuis la publication du premier article par le Journal de Québec, l'histoire a été fortement médiatisée, même à l'extérieur du pays.

Plus tôt dans la journée, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a confirmé qu'un permis SEG, autorisant la capture des animaux sauvages à des fins scientifiques, éducatives ou de gestion de la faune, serait délivré. Le ministère, qui devait faire appliquer la loi interdisant la garde des animaux sauvages, s'est efforcé de trouver un compromis viable pour la situation particulière de Nymous, qui est fortement dépendant de ses maîtres.

Rachel et Jacques doivent maintenant comprendre tous les détails techniques de leur permis. Chose certaine, les gens pourront venir visiter Nymous dans le refuge qu'ils prévoient mettre sur pied et qui portera le nom du raton désormais célèbre.

Jacques Lessard se fait philosophe après avoir vécu des montagnes russes émotionnelles. «Quand on sait que quelque chose brime la liberté, la santé, la vie... On doit se lever et dire non. Quand on dit non tous ensemble, c'est là qu'on est fort.» Plus de 9000 personnes ont aimé la page Facebook Sauvons Nymous et plus de 15 000 personnes ont signé la pétition sur Change.org.

«Là, c'est juste un animal, mais il y a des frappes de drones, il y a des enfants qui meurent, réfléchit M. Lessard. On ne peut pas changer le monde au complet, mais on peut changer notre petit monde autour de nous. Ce qui nous entoure, on peut le voir, l'apprécier et en profiter», a-t-il ajouté.

La «descente aux enfers» de Nymous terminée- Article et vidéo- (TVA nouvelles)
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